Merci pour le dépliement de cet historique intéressant, Heko.
Dommage que l'auteur du fil ne soit jamais revenu vous remercier pour le temps que vous lui avez consacré, ou simplement pour accuser réception de votre message par simple politesse ... (comportement habituel depuis quelques années...)

Envoyé par
Heko
Ainsi, en France, le diplôme de niveau master est jugé suffisant au regard des missions et des responsabilités confiées aux psychologues, bien que l'idée d'un diplôme de niveau doctoral soit régulièrement proposée et étudiée.
En France, contrairement à d'autres pays, il ne faut surtout pas oublier que l'obtention du Master de psychologie résulte d'une sélection qui n'est rien d'autre qu'un concours dont le taux de réussite avoisine celui de la première année de médecine. Ce n'est pas rien !
Concernant le niveau doctorat pour les psychologues, les enjeux ne sont pas seulement qu'universitaires ... Les docteurs psy réclameront légitimement une ré-évaluation des grilles de rémunérations, mais quand on voit actuellement les difficultés de recrutement et les postes à temps partiels proposés ...
Des docteurs en psycho qui travaillent à 30 ou 40% ETP et qui complètent avec un boulot alimentaire, j'en connais plusieurs ... Idem pour les docteurs psycho qui restent bloqués au premier échelon de la FPH, car ils ne sont jamais titularisés, ou ceux qui signes des avenants tous les mois dans la FPT, pour garder leur poste ... On est légitimement en droit de se demander s'il est valable de prolonger son cursus de 3 années difficiles pour se retrouver face au candidat qui a passé son M2 en Belgique et qui vient vous piquer le poste sous le nez (c'est du vécu).
Donc, bon, le "niveau doctorat" du psychologue, ça impliquerait déjà de différencier une filière "universitaire/recherche" d'une filière "professionnelle".
Un doctorat d'exercice, comme en médecine, ça nécessiterait d'avoir un équivalent "d'internat" (comme aux US) et donc des stages longs, mal payés, où les étudiants seraient certainement exploités, comme pour les internes en médecine dans nos hôpitaux (encore du vécu) ...
Au final, est-ce que ça en vaudrait vraiment la peine ? Qu'est-ce qui changerait réellement sur le terrain et le marché de l'emploi ?
Quelle "plus-value" ça apporterait fondamentalement aux employeurs ? Aux States, certains états accordent la possibilité aux psychologues de prescrire des médicaments par exemple. Jamais cela n'arrivera en France...
- Médecin Psychiatre et Psychologue.