Claire
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Je pense que les médiations sont préférables pour le travail avec les enfants, car la mise en mots est plus difficile à leurs âges. Tout dépend du temps dont vous disposerez. Une ou plusieurs séances ? Durée ? Est-ce que ça peut être sur une journée (mercredi, samedi) ? Vous pouvez utiliser des masques (travail sur l'identification), le mandala (impermanence), le dessin (le collage de feuilles mortes est un classique). Je me souviens d'un groupe où la thérapeute utilisait une écharpe pour symboliser le lien à l'autre (retenir/lâcher), une peluche pour la souffrance, l'enfant la choisissait et la positionnait sur son corps, un bâton dont se saisissait celui qui voulait parler (= aide à la verbalisation de choses difficiles) - le groupe était assis en cercle. Choisissez une médiation avec laquelle vous vous sentez à l'aise, votre propre verbalisation aidera d'autant plus facilement celle des enfants.
En relisant votre post, je m'aperçois que j'ai oublié un élément :
Pourquoi spécifiquement le jour de l'annonce du décès ? Comme si on voulait mettre sous boisseau, pas de débordements surtout... La demande est très normative : il faut que tout continue comme avant. Mais ce ne sera plus comme avant. Il y a un petit garçon qui ne sera plus jamais là. Il faut peut-être un temps (pas trop de temps non plus...) entre l'annonce et votre séance de travail avec les enfants, pour que leur pensée et leurs affects aient le temps de se déployer avant de pouvoir s'exprimer ; ils vont en parler chez eux, entre eux et en rapporter des choses. C'est l'effet que me fait cette question de l'intervention le jour de l'annonce. Que pensez-vous, vous-même, de cette demande ?